C’est un tournant décisif dans l’avancement de la robotique agricole en France. Au printemps, il est prévu que des machines autonomes, probablement dans la région Grand-Est, soient autorisées à circuler sur des voies publiques, des chemins ruraux ou des petites routes, dans le cadre de France Expérimentation, sous supervision humaine, afin de se déplacer d’une parcelle à l’autre. Cette annonce a été faite par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques en marge du Salon de l’agriculture.

L’association RobAgri, qui joue un rôle central dans la structuration de la robotique agricole en France depuis 2017, regroupant 85 acteurs tels que des startups, des laboratoires et des industriels, sera chargée de superviser ces essais. Le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques souligne qu’un obstacle juridique lié au code de la route empêchait jusqu’à présent les engins autres que les véhicules de circuler sur des voies publiques non fermées à la circulation.

La France, en tant que leader mondial, a signé un arrêté d’expérimentation impliquant tous les ministères concernés : Agriculture et Souveraineté alimentaire, Transition Écologique et Cohésion des territoires, Intérieur et Outre-mer.

Gwendoline Legrand, co-directrice du Fira, le salon mondial de la robotique, s’est réjouie de la levée des freins législatifs concernant l’utilisation des robots dans les champs. Elle a souligné que la circulation d’un robot agricole d’une parcelle à l’autre était toujours l’une des principales limites au développement de la filière. Selon elle, le dispositif d’expérimentation à venir avec France Expérimentation représente une avancée significative pour maintenir la France en tant que leader de la robotique agricole sur la scène internationale.

L’objectif clair du dispositif France Expérimentation est de simplifier le développement de projets innovants au service de la filière agricole en levant les freins juridiques et en autorisant la réalisation de tests grandeur nature sur le terrain. Jusqu’à présent, plus de 150 projets ont été accompagnés, selon les directeurs du programme, Sébastien Malangeau et Olivier Hébrard.

Des projets tels que l’irrigation à partir d’eaux usées, la production de protéines d’insectes pour l’aquaculture, ou encore le désherbage robotique par micro-pulvérisation ont déjà été soutenus dans le domaine agricole.

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